LE PALUDIER
Quand l'eau de la vasière a traversé les fares
Où le héron craintif aime à se reposer,
L'homme du pays blanc, par des gestes bizarres
La conduit aux œillets pour se cristalliser
Chaque jour il lui faut se remettre à l'ouvrage
attendant le moment où il pourra trousser,
où le petit boutoué lui fera bon usage,
où balançant le las, il le fera crisser.
Il guette au bord du ciel la course des nuages,
Car sans Phébus, hélas, on ne récolte point ;
La pluie est redouté et l'on craint ses ravages
Jusqu'au matin brûlant où l'or blanc est à point ;
Alors le paludier, pour oublier sa peine,
se penche doucement au bord de son œillet
Et de sa main bronzée à la veine d'ébènne,
Ceuille la fleur de sel au soleil de juillet.
Texte de guy GEERAERT
Téléchargé par FRETLA29 le 24 jun 08 à 9:20 (CEST).
mercredi 16 avril 2008
La passion, patience ... du paludier
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