dimanche 30 septembre 2007


, première mise en ligne par * MOULICH *.

Celui-là passe toute la nuit
A regarder les étoiles
En pensant qu'au bout du monde
Y a quelqu'un qui pense à lui
Et cette petite fille qui joue
Qui ne veut plus jamais sourire
Et qui voit son père partout
Qui s'est construit un empire
Où qu'ils aillent
Ils sont tristes à la fête
Où qu'ils aillent
Ils sont seuls dans leur tête

Je veux chanter pour ceux
Qui sont loin de chez eux
Et qui ont dans leurs yeux
Quelque chose qui fait mal
Qui fait mal
Je veux chanter pour ceux
Qu'on oublie peu à peu
Et qui gardent au fond d'eux
Quelque chose qui fait mal
Qui fait mal

Qui a volé leur histoire
Qui a volé leur mémoire
Qui a piétiné leur vie
Comme on marche sur un miroir
Celui-là voudra des bombes
Celui-là comptera les jours
En alignant des bâtons
Comme les barreaux d'une prison
Où qu'ils aillent
Ils sont tristes à la fête
Où qu'ils aillent
Ils sont seuls dans leur tête

Je veux chanter pour ceux
Qui sont loin de chez eux
Et qui ont dans leurs yeux
Quelque chose qui fait mal
Qui fait mal
Je veux chanter pour ceux
Qu'on oublie peu à peu
Et qui gardent au fond d'eux
Quelque chose qui fait mal
Qui fait mal

Quand je pense à eux
Ça fait mal ça fait mal
Quand je pense à eux
Ça fait mal ça fait mal

michel berger

vendredi 28 septembre 2007

Bougie - Candle


Bougie - Candle, première mise en ligne par janosizoltan.

Lorsque je suis en vacances, je m'inspire absolument de tout. Une voiture qui passe, un enfant qui sourit, une vague dans la mer. Ici, j'ai été attiré par cette bougie. Au départ, peu exceptionnelle (elle n'éclairait vraiment rien du tout), j'ai tout de même regardé de plus près ce qu'elle pouvait m'offrir.. il y a dans cette photo à la fois une symétrie ainsi qu'un décalage important. Ce carré qui contourne la bougie ressemble étrangement à un losange couvert d'ombres noires.
La bougie, elle, est légèrement désaxée du centre, mais son éclairage est réparti idéalement sur les 2 bords intérieurs visibles.
Inspiration. Décontraction.

jeudi 27 septembre 2007

mon soleil de cristal


mon soleil de cristal, première mise en ligne par * MOULICH *.

Je pense à ce qui était
Et ne sera plus
Je pense à toi que j’aimais
Et que j’ai perdu
Mon soleil de cristal
Que j’aurais voulu éternel
En toi tout s’est éteint
Ton amour et ta vie
Tout s’est brisé
Jusqu’au dernier regard
Ton corps recroquevillé
Et mon cœur éclaté
Je ne vois plus ton visage
Mes mains tendues vers le ciel
Ne sentent plus rien que le vide
Ton absence m’est une douleur
Bien lourde à porter
Je sens mes yeux se craqueler
À force de te pleurer
Mon visage se décomposer
À force de te crier
Absente omniprésente
Je te veux encore une fois
Dans ma vie dans mes rires
En vain te retenir
Avant le trou béant
Qui t’arrache de moi
Qui t’aspire et te noie
Mon soleil de cristal
S’est brisé dans la terre
Je pense à ce qui était
Et ne sera plus
Je pense à toi que j’aimais
Et que j’ai perdu

Naïla

mercredi 26 septembre 2007

Reflets dans la loire ...


Reflets dans la loire ..., première mise en ligne par Michel Craipeau :-).

La Loire

La Loire au pieds des monts impétueuse écume
Et roule puissamment le flot portant la grume
Arrachée aux volcans.

Puis c'est, soudain calmé, un fleuve assagi
Qui traverse les plaines avant d'avoir choisi
La mer ou l'océan.

La Loire alors s'endort aux flancs du sable blond
Qu'elle étreint en ses bras en un amour profond
Sous des cieux consentants.

Opulente et coquette elle pare ses coteaux
De l'écrin de ses vignes, de l'or de ses châteaux,
Comme autant de joyaux.

Elle flâne tourangelle et caresse angevine
La pierre, le tuffeau, qui la parant, divine,
Se mirent en ses eaux.

Elle baigne un court instant des berges portuaires
Avant de se donner en son long estuaire
Au sel et aux roseaux

Dispensant ses reflets sous les lourdes paupières
Que font à ses rivages de calmes vasières
La Loire en un voyage qui touche à sa fin,
Se mêle à l'Atlantique et y meurt de chagrin.

Claude COURTY
poesie.webnet.fr/vospoemes/1299/20653.html

mardi 25 septembre 2007

Sous le soleil


Sous le soleil, première mise en ligne par Eden-lys.

Un point précis sous le tropique
Du Capricorne ou du Cancer
Depuis j'ai oublié lequel
Sous le soleil exactement
Pas à côté, pas n'importe où
Sous le soleil, sous le soleil

Exactement juste en dessous.

Dans quel pays, dans quel district
C'était tout au bord de la mer
Depuis j'ai oublié laquelle
Sous le soleil exactement
Pas à côté, pas n'importe où
Sous le soleil, sous le soleil
Exactement juste en dessous.

Etait-ce le Nouveau-Mexique
Vers le Cap Horn, vers le Cap Vert
Etait-ce sur un archipel
Sous le soleil exactement
Pas à côté, pas n'importe où
Sous le soleil, sous le soleil
Exactement juste en dessous.

C'est sûrement un rêve érotique
Que je me fais les yeux ouverts
Et pourtant si c'était réel ?
Sous le soleil exactement
Pas à côté, pas n'importe où
Sous le soleil, sous le soleil
Exactement juste en dessous.

Serge Gainsbourg- Sous le soleil exactement-

lundi 24 septembre 2007

Des ronds dans l'eau


Des ronds dans l'eau, première mise en ligne par Eden-lys.

DES RONDS DANS L'EAU
(Paroles: Pierre Barouh / Musique: Raymond Le Sénéchal 1970)
Françoise Hardy (France)


tu commenças ta vie
tout au bord d'un ruisseau
tu vécus de ces bruits
qui courent dans les roseaux
qui montent des chemins
que filtrent les taillis
les ailes du moulin
les cloches de midi
soulignant d'un sourire
la chanson d'un oiseau
tu prenais des plaisirs
à faire des ronds dans l'eau
aujourd'hui tu ballottes
dans des eaux moins tranquilles
tu t'acharnes et tu flottes
mais l'amour, où est-il ?
l'ambition a des lois
l'ambition est un culte
tu voudrais que ta voix
domine le tumulte
tu voudrais que l'on t'aime
un peu comme un héros
mais qui saurait quand même
faire des ronds dans l'eau
s'il y a tous ces témoins
que tu veux dans ton dos
dis-toi qu'ils pourraient bien
devant tes ronds dans l'eau
te prendre pour l'idiot
l'idiot de ton village
qui lui est resté là
pour faire des ronds dans l'eau
pour faire des ronds dans l'eau

dimanche 23 septembre 2007

Shadows of friends


Shadows of friends, première mise en ligne par Nad Renrel.

"Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux" "E' molto semplice: non si vede bene che con il cuore, l'essenziale è invisibile agli occhi" "It is very simple: it is only with the heart that one can see rightly; what is essential is invisible to the eye"

Antoine de Saint-Exupéry - Le Petit Prince

samedi 22 septembre 2007

De mon pigeonnier


De mon pigeonnier, première mise en ligne par akynou.

Depuis 1998, je photographie le ciel de Paris de mes fenêtres. Dans deux mois, ce sera fini car nous déménageons. Alors, j'en profite un maximum

Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.

La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit
Chante sa plainte.

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.

--Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?
Paul VERLAINE, Sagesse (1881)

vendredi 21 septembre 2007

Sur le "Mercator", à Ostende


Sur le "Mercator", à Ostende, première mise en ligne par Bernard Schul.

Entre les garde-corps du "Mercator",
elle gravit les marches pour quelques pas encore.

L'observateur qui, dans son ascension la suit,
d'instinct compose, ajuste; ensuite appuie.

Une fraction de seconde pour ce chasseur
le récompense ainsi pour toutes ses heures.

Tel est le lot du photographe,
astreint au jeu du chronographe.

Tel est le dessein de la photographie,
capter le temps qui, sinon, fuit.

Bernard

jeudi 20 septembre 2007

Se souvenir!


Se souvenir!, première mise en ligne par charliecloutier.

Lorsque ton coeur pleure
Qu'il crie sa douleur
Dis toi bien qu'ailleurs
Ce n'est pas que bonheur

Ta peine est réelle
Mais pas éternelle
Remercie le ciel
Pour qu'il en soit tel

Apprécier nos journées
Refaire la tournée
Des secondes écoulées
Remercier d'exister

Pour tous les bons moments
Nos amis, nos parents
Remercier sans compter
Pour toutes les bontés
(Sue 2007)

mercredi 19 septembre 2007

Croc 'Oie


Croc 'Oie, première mise en ligne par declicjardin.

La fille Vaudou

D'étoffe blanche est sa peau,
et elle est toute racommodée, et elle a plein d'épingles
de couleur qui lui dépassent du coeur.

Elle a des yeux superbes,
une belle paire de disques hypnotiseurs
dont elle use pour fasciner les gus.

Voodoo Girl

Her skin is white cloth,
and she's all sewn apart
and she as many colored pins sticking out of her heart.

She has a beautiful set
of hypno-disk eyes,
the ones that she uses
to hypnotize guys.

Tim Burton

mardi 18 septembre 2007

Illumination!


Illumination!, première mise en ligne par charliecloutier.

J'espère que vous devinez
Que je n'suis pas illuminée
Je veux simplement partager
Ma longue quête de liberté

La liberté d'être une femme
La certitude d'avoir une âme
De pouvoir être autrement
Sans pour autant être un présent

La fierté de n'pas être un homme
Qu'on se le dise mieux que personne
Être une femme c'est traverser
Une vie à se faire accepter

Un long chemin à parcourir
Pour accéder au devenir
Être reconnue de ses pairs
La tête haute et l'allure fière

Ne pas demander pardon
De n'avoir droit qu'à un prénom
Puisque le nom est emprunté
Il n'est jamais que mérité

Je parle d'une âme ressuscitée
De celle qui est restée cachée
Qui s'est tût durant tant d'année
Qu'elle demandait à respirer

Je parle de celle qui s'abandonne
Qui reconnaît mieux que personne
Que trop longtemps se déloger
Fait en sorte d'un jour exploser
(Sue 2007)

lundi 17 septembre 2007

Choisir le soleil!


Choisir le soleil!, première mise en ligne par charliecloutier.

Lorsque l'on pointe quelqu'un du doigt
Quatre autres se dirigent vers soi
En plus du geste maladroit
C'est qu'on ne comprend vraiment pas

De part le monde on est sévère
On se regarde de travers
On en veut à tout l'Univers
Pour toutes nos petites misères

Si chacun auscultait son moi
Habitait l'intérieur de soi
Y reconnaîssait ses émois
Dirigait autrement ses combats

Si chacun faisait des efforts
Au lieu de condamner à tort
D'améliorer son propre sort
Au lieu de vouloir mettre à mort

À mort tout ce qui fait souffrir
À mort ce mal que l'on attire
À mort tout ce qu'on peut maudire
À mort qu'on cesse ce délire

Que chacun puise sa lueur
Qu'on reconnaisse enfin nos peurs
Qu'on se donne le droit au bonheur
Sans toujours le chercher ailleurs
(Sue 2007)

dimanche 16 septembre 2007

Les Bienfaits de la lune


, première mise en ligne par Eden-lys.

La Lune, qui est le caprice même, regarda par la fenêtre pendant que tu dormais dans ton berceau, et se dit: "Cette enfant me plaît."

Et elle descendit moelleusement son escalier de nuages et passa sans bruit à travers les vitres. Puis elle s'étendit sur toi avec la tendresse souple d'une mère, et elle déposa ses couleurs sur ta face. Tes prunelles en sont restées vertes, et tes joues extraordinairement pâles. C'est en contemplant cette visiteuse que tes yeux se sont si bizarrement agrandis; et elle t'a si tendrement serrée à la gorge que tu en as gardé pour toujours l'envie de pleurer.

Cependant, dans l'expansion de sa joie, la Lune remplissait toute la chambre comme une atmosphère phosphorique, comme un poison lumineux; et toute cette lumière vivante pensait et disait: "Tu subiras éternellement l'influence de mon baiser. Tu seras belle à ma manière. Tu aimeras ce que j'aime et ce qui m'aime: l'eau, les nuages, le silence et la nuit; la mer immense et verte; l'eau uniforme et multiforme; le lieu où tu ne seras pas; l'amant que tu ne connaîtras pas; les fleurs monstrueuses; les parfums qui font délirer; les chats qui se pâment sur les pianos et qui gémissent comme les femmes, d'une voix rauque et douce!

"Et tu seras aimée de mes amants, courtisée par mes courtisans. Tu seras la reine des hommes aux yeux verts dont j'ai serré aussi la gorge dans mes caresses nocturnes; de ceux-là qui aiment la mer, la mer immense, tumultueuse et verte, l'eau informe et multiforme, le lieu où ils ne sont pas, la femme qu'ils ne connaissent pas, les fleurs sinistres qui ressemblent aux encensoirs d'une religion inconnue, les parfums qui troublent la volonté, et les animaux sauvages et voluptueux qui sont les emblèmes de leur folie."

Et c'est pour cela, maudite chère enfant gâtée, que je suis maintenant couché à tes pieds, cherchant dans toute ta personne le reflet de la redoutable Divinité, de la fatidique marraine, de la nourrice empoisonneuse de tous les lunatiques.

Charles Baudelaire

samedi 15 septembre 2007

Le serpent qui danse


, première mise en ligne par Eden-lys.

Que j'aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau!

Sur ta chevelure profonde
Aux acres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,

Comme un navire qui s'éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain.

Tes yeux où rien ne se révèle
De doux ni d'amer,
Sont deux bijoux froids où se mêlent
L’or avec le fer.

A te voir marcher en cadence,
Belle d'abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton.

Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d'enfant
Se balance avec la mollesse
D’un jeune éléphant,

Et ton corps se penche et s'allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l'eau.

Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants,
Quand l'eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents,

Je crois boire un vin de bohême,
Amer et vainqueur,
Un ciel liquide qui parsème
D’étoiles mon coeur!

Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal

vendredi 14 septembre 2007

Soufflée par le vent..


Soufflée par le vent.., première mise en ligne par Eden-lys.

Jacques Higelin
TOMBÉ DU CIEL
Paroles et musique: Jacques Higelin


Tombé du ciel,
À travers les nuages,
Quel heureux présage
Pour un aiguilleur du ciel!
Tombé du lit,
Fauché en plein rêve,
Frappé par le glaive
De la sonnerie du réveil,
Tombé dans l'oreille d'un sourd
Qui venait de tomber en amour la veille
D'une hôtesse de l'air fidèle
Tombée du haut de la passerelle
Dans les bras d'un bagagiste
Un peu volage,
Ancien tueur à gages,
Comment peut-on tomber plus mal?

Tombé du ciel,
Rebelle aux louanges,
Chassé par les anges
Du paradis originel,
Tombé de sommeil,
Perdu connaissance,
Retombé en enfance
Au pied du grand sapin de Noël
Voilé de mystère
Sous mon regard ébloui
Par la naissance
D'une étoile dans le désert,
Tombée comme un météore
Dans les poches de Balthazar
Gaspard ou Melchior,
Les trois fameux rois mages,
Trafiquants d'import export.

Tombé d'en haut,
Comme les petites gouttes d'eau
Que j'entends tomber dehors,
Par la fenêtre,
Quand je m'endors, le coeur en fête.
Poseur de girouettes,
Du haut du clocher,
Donne à ma voix la direction
Par où le vent fredonne ma chanson.
Tombé sur un jour de chance,
Tombé, à la fleur de l'âge, dans l'oubli... solo!

C'est fou ce qu'on peut voir tomber,
Quand on traîne sur le pavé,
Les yeux en l'air,
La semelle battant la poussière.
On voit tomber des balcons
Des mégots, des pots de fleur,
Des chanteurs de charme,
Des jeunes filles en larmes
Et des alpinistes amateurs.

Tombé d'en haut,
Comme les petites gouttes d'eau
Que j'entends tomber dehors,
Par la fenêtre,
Quand je m'endors, le coeur en fête.
Poseur de girouettes,
Du haut du clocher,
Donne à ma voix la direction
Par où le vent fredonne ma chanson.
Tombé sur un jour de chance,
Tombé, à la fleur de l'âge, dans l'oubli...

Tombé à terre
Pour la fille qu'on aime,
Se relever indemne
Et retomber amoureux,
Tombé sur toi,
Tombé en pâmoison,
Avalé la cigüe,
Goutté le poison qui tue:
L'amour,
L'amour encore et toujours.

jeudi 13 septembre 2007

variable(s)


variable(s), première mise en ligne par fred.c.fred.

le gris est une odeur
du vent du fleuve
de sa beauté, impitoyable
toutes les saisons s'y fondent

elle est la couleur
d'un calme qui ne
rouilleras plus au ciel.

mercredi 12 septembre 2007

parle-moi


parle-moi, première mise en ligne par copyright depuis 1965.

mardi 11 septembre 2007

Saumure


Saumure, première mise en ligne par Eden-lys.

Un instant de bonheur : "On aurait envie que tout cela se passe sur un bord de mer, qu'il y ait des cris de mouettes, du flux et du reflux, des amants qui courent sur une plage avec un chien et un cerf-volant. Qu'il y ait encore une odeur de gaufres mêlée à celle de l'iode et de l'eau, des cabans qui se boutonnent et des hôtels comme des paquebots avec les volets clos. Que ce soit un somptueux jour d'hiver avec le monde tout autour de ce décor de vagues et nous, à l'intérieur, pour se dire que rien ne vaudra jamais cet instant, même les diplômes, même les décorations, que rien ne viendra contredire cet instant et effacer l'illusion du bonheur à venir, d'un bonheur à prendre, car il est là, n'est-ce pas, dans son sarcophage d'or et de transparence, afin que chacun y puise une once d'espace et de temps, et dise ensuite à ses parents, à ses enfants, à ceux qui écoutent et sourient, prêts à partager, dise à ceux-là et même aux affreux-méchants-arrogants, je peux en parler, je l'ai trouvé : c'était un jour d'hiver, sur une plage, il y avait des mouettes de cinéma, des cabans et des hôtels morts..." Yves Simon

lundi 10 septembre 2007


, première mise en ligne par ***anahita.

Je suis caché dans ma chambre,mais j'ai oublié où.
Je ne suis pas dans l'armoire.
Pas derriere le rideau.
Pas non plus dans la forteresse entre les pieds de la table.
Le miroir ne me contient pas.
Il me semble brievement être dans le tableau sur le mur.
Si quelqu'un m'appelle un jour
je repondrai et je saurai : me voilà.

Dan Pagis (1930 -1986)
traduction de l'hebreu d'Emmanuel Moses

fr.wikipedia.org/wiki/Dan_Pagis

dimanche 9 septembre 2007

ami remplis mon verre


ami remplis mon verre, première mise en ligne par * MOULICH *.

www.youtube.com/watch?v=m0iKnMbDkZU

Ami remplis mon verre
Encore un et je vas
Encore un et je vais
Non je ne pleure pas
Je chante et je suis gai
Mais j'ai mal d'être moi
Ami remplis mon verre
Ami remplis mon verre

Buvons à ta santé
Toi qui sais si bien dire
Que tout peut s'arranger
Qu'elle va revenir
Tant pis si tu es menteur
Tavernier sans tendresse
Je serai saoul dans une heure
Je serai sans tristesse

Buvons à la santé
Des amis et des rires
Que je vais retrouver
Qui vont me revenir
Tant pis si ces seigneurs
Me laissent à terre
Je serai saoul dans une heure
Je serai sans colère

Ami remplis mon verre
Encore un et je vas
Encore un et je vais
Non je ne pleure pas
Je chante et je suis gai
Mais j'ai mal d'être moi
Ami remplis mon verre
Ami remplis mon verre

Buvons à ma santé
Que l'on boive avec moi
Que l'on vienne danser
Qu'on partage ma joie
Tant pis si les danseurs
Me laissent sous la lune
Je serai saoul dans une heure
Je serai sans rancune

Buvons aux jeunes filles
Qu'il me reste à aimer
Buvons déjà aux filles
Que je vais faire pleurer
Et tant pis pour les fleurs
Qu'elles me refuseront
Je serai saoul dans une heure
Je serai sans passion

Ami remplis mon verre
Encore un et je vas
Encore un et je vais
Non je ne pleure pas
Je chante et je suis gai
Mais j'ai mal d'être moi
Ami remplis mon verre
Ami remplis mon verre

Buvons à la putain
Qui m'a tordu le cœur
Buvons à plein chagrin
Buvons à pleines pleurs
Et tant pis pour les pleurs
Qui me pleuvent ce soir
Je serai saoul dans une heure
Je serai sans mémoire

Buvons nuit après nuit
Puisque je serai trop laid
Pour la moindre Sylvie
Pour le moindre regret
Buvons puisqu'il est l'heure
Buvons rien que pour boire
Je serai bien dans une heure
Je serai sans espoir

Ami remplis mon verre
Encore un et je vas
Encore un et je vais
Non je ne pleure pas
Je chante et je suis gai
Tout s'arrange déjà
Ami remplis mon verre
Ami remplis mon verre
Ami remplis mon verre

jacques brel, l'ivrogne

samedi 8 septembre 2007

Pochtron !


Pochtron !, première mise en ligne par *** Fanch The System !!! ***.

Hier au rendez-vous des amis
Hou là là je m' suis mis minable
Putain d' muflée que j' me suis pris
Lamentable
Des comme ça j'en prend qu'une par an
A la Bastille, l' dîner au soir
Ou encore les jours d'enterrement
C' qu'est plus rare
J' me souviens même plus c' qu'on fêtait
Mais on a pas bu trop d' tisane
C' matin j'ai une casquette plombée
Sur le crâne


Pochtron, pochtron !
Tu ferais mieux d' m'écrire une chanson
Pochtron, pochtron !
C'est c' que m' dit ma femme qu'aime bien mes chansons


Des musettes comme ça ça vous laisse
Des souvenirs en forme de cicatrice
Des coups d' poignards dans votre jeunesse
C' que c'est triste
J' bois jamais trop mais j' bois assez
Quoique des fois j'en renverse un max
Dans l' caniveau devant l' troquet
J' laisse des traces
Le Picon-Bière c'est redoutable
Même les Belges ils s'y aventurent pas
ça vous fait glisser sous la table
Comme un rat


Pochtron, pochtron !
Fume un joint t'auras l'air moins con
Pochtron, pochtron !
C'est c' que m' dit ma mère qu'a toujours raison


Je gerbe pas toujours comme hier soir
C'est seulement quand j' fais des mélanges
Quand on me met d' l'eau dans mon Ricard
Par Exemple
Y a Boris qui m'a raconté
C'te nuit j'ai failli foutre une danse
A quinze rugbymen en virée
Z'ont eu d' la chance
Si les potes m'avaient pas r'tenu
J' me les serai mangé un par un
J'aime pas les costauds quand j'ai bu
Ni à jeun


Pochtron, pochtron !
Un d' ces quatre tu vas prendre des gnons
Pochtron, pochtron !
C'est c' que m' disent mes potes en m' filant des marrons


J'ai rejoins ma turne au radar
En filant des coups d' pompes aux parcmètres
Et en insultant les trottoirs
Pour qu'y s'arrêtent
Chez moi j'ai réveillé tout le monde
En m' tapant l' pied nu contre un meuble
ça m'a fait mal jusque dans ma montre
Quelle horreur
Puis j'ai voulu r'peupler la France
Même que la France était pas d'ac'
Je m' suis endormi sans résistance
Comme un sac


Pochtron, pochtron !
Lève-toi c'est huit heures y m' faut mon biberon
Pochtron, pochtron !
C'est c' que m' dit ma gosse qu'a pas d'éducation

Pochtron, pochtron !
Tu ferais mieux d' m'écrire une chanson
Pochtron, pochtron !
C'est c' que m' dit ma femme qu'aime bien mes chansons

Pochtron, pochtron !
Un d' ces quatre tu vas prendre des gnons
Pochtron, pochtron !
C'est c' que m' disent mes potes en m' filant des marrons

Pochtron, pochtron !
Fume un joint t'auras l'air moins con
Pochtron, pochtron !
C'est c' que m' dit ma mère qu'a toujours raison

Renaud

vendredi 7 septembre 2007

Flaque


Flaque, première mise en ligne par Eden-lys.

Extraction

"Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai."

Rimbaud -Le bateau ivre-

jeudi 6 septembre 2007

Songes-y!


Songes-y!, première mise en ligne par charliecloutier.

Que cherches-tu, quel est ton but
Puisses-tu n'être jamais déçu
Quoique la vie n'est pas un dû
Ce n'est que passage tout au plus

Fasse qu'il soit bien, jamais en vain
Que tes lendemains soient sereins
Éloigne toi de tout c'qui est malsain
Que tes impairs restent bénins

Sache observer et apprécier
Du moment présent, profiter
Tes parents, amis, respecter
Ne jamais oublier d'aimer

Cultive un jardin de passions
Laisse la place aux émotions
Accorde souvent ton pardon
Le coeur a toujours ses raisons

Un jour tu fermeras les yeux
Tu revisiteras les cieux
Tu ne seras pas malheureux
Mais plutôt béni de Dieu
(sue 2007)

mercredi 5 septembre 2007

L'entrebaîllement!


L'entrebaîllement!, première mise en ligne par charliecloutier.

Dans le doute tu t'abstiens
Tu poursuis ton chemin
La voie de ton destin
Et ce jusqu'à la fin

Tu continues ton parcours
Raffines ton discours
Observes tout autour
En quête de l'Amour

Cet Amour nécessaire
Pour vaincre la misère
S'éloigner du calvaire
Vécu souvent sur terre

Continue d'espérer
D'avancer, de rêver
Ne jamais oublier
Le pouvoir de t''aimer
(Sue 2007)

mardi 4 septembre 2007

Compte tenu des variations saisonnières


Compte tenu des variations saisonnières, première mise en ligne par akynou.

Jours de lenteur, jours de pluie,
Jours de miroirs brisés et d'aiguilles perdues,
Jours de paupières closes à l'horizon des mers,
D'heures toutes semblables, jours de captivité

Paul Eluard

lundi 3 septembre 2007

Des femmes au quotidien!


Des femmes au quotidien!, première mise en ligne par charliecloutier.

Accroupies durant des heures
Dans l'attente d'un preneur
Quelques dôngs pour leur labeur
Des denrées pleines de saveur

Elles ne sont pas exceptions
Partout nous les rencontrons
Des femmes rarement des garçons
Eux, ils restent à la moisson

Leurs visages dévoilés
Les ombres du temps dessinées
Nul besoin de s'imaginer
Qu'elles n'ont pas nos facilités

Pouvoir les prendres par la main
D'un geste changer leur destin
Balayer tout leur chagrin
Est-ce de rêver en vain

Désirent-elles vraiment nos modèles
Nos vies stressées et nos gratte-ciels
Aspirent-elles à nos étincelles
Ou préfèrent-elles rester telles
(Sue 2007)

dimanche 2 septembre 2007


, première mise en ligne par declicjardin.

Une perle de rosée
Est venu se poser sur ma joue
Le soleil pénètre mes yeux
Mon corps s'étire
Tu dors paisiblement cherchant mon contact
Je me rapproche de toi
Fait un clin oeil au ☼
Et me rendors.

Songe d'un matin , Declic

samedi 1 septembre 2007

Doux parfum de campagne


Doux parfum de campagne, première mise en ligne par declicjardin.

Dans l'immensitè de la nuit
Je pense à toi
Je songe à l'eden, ou tous les deux dans cette prairie
allongés les yeux dans les yeux je pose mes lèvres sur tes lèvres.

2007.declicjardin