vendredi 14 janvier 2011

Violon de l'Ile de White


Du violon, je couche la silhouette Sur ce vélin, des pieds à la tête. Puis entre les courbes, dessine l’âme Triangle alangui qui te fait femme. Pour fidèle à tes yeux et ta pudeur Deux arcs frangés en ferme la lueur. J’ouvre ta bouche d’un Ô taquin, Et trace d’un trait un nez mutin. Sans clef, je gomme les vocales Mais laisse au menton l’ovale. Cou coup gracile à ma main, Il en faut deux pour les seins, Puis trois rondes auréoles Comptant le nombril alvéole. Je ne puis laisser à nu ce corps, Je mêle le lait, le carmin et l’or Peinant sur l’inégale carnation. Ce n’est pas fidèle représentation De ta beauté qui sommeille Mais en moi le désir s’éveille De jouer à prendre la hampe Tendre l’archer, éteindre la lampe. Ainsi donc grave mirliton Quelques vert avant l’action. Francoisetfier(Juin 2006)

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