LA MALADIE
Il me couvait sous son bras ferme
Quand les animaux de la ferme
Singeaient des contes dans mes yeux
L’Ogre le Loup et Barbe Bleue
Mais son aile s’est alourdie
On dit que c’est la maladie
Et le papier à cigarettes
Tel un solo de clarinette
Dansait sous ses doigts scintillants
Comme les oiseaux du printemps
Voilà que sa main s’engourdit
On dit que c’est la maladie
Il savait déjouer les pièges
De l’eau du feu et de la neige
Ouvrir le livre de la vie
A la page de mes envies
Il dort sur l’encyclopédie
On dit que c’est la maladie
Faisait d’un ruisseau la Garonne
Et d’une perle une couronne
Une princesse d’une femme
Et d’une étincelle une flamme
Mais son regard s’est refroidi
On dit que c’est la maladie
Quand il croisait une injustice
La dénonçait à La Palice
Verdict au bistro des amis
Sans appel mille ans d’utopie
Il ne joue plus la comédie
On dit que c’est la maladie
Il chassait comme Don Quichotte
Les margoulins à coups de bottes
Avec l’énergie de l’espoir
N’aurait jamais voulu s’asseoir
Le vent l’a couché vers midi
On dit que c’est la maladie
Alors l’espérance recule
Ça fait le bonheur des pendules
Sorcières charlatans gourous
Perlimpinpin et Soubirou
Et des marchands de paradis
Elle a gagné la maladie
T’en fais pas je chante à tue tête
Je suis debout je fais la fête
J’arpège sur toutes les gammes
Et d’un mot je fais une flamme
Et d’une flamme un incendie
Je te ressemble à ce qu’on dit
Bernard Joyet (La maladie)
mardi 22 juin 2010
R.I.P. 3
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François et fier de l'Être
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