Trébeurden, le 27août 1985
Toi qui ne m'aime plus,
Cette année, j'ai pu revenir dans notre maison
de vacances qui n'est plus que la mienne,
Le Père Trébeurden surveille toujours l'île Millau
et semble ne pas nous garder rancune
de l'avoir si souvent escaladé sans autre forme de respect.
De savoir qu'il sera là, longtemps, longtemps,
alors que jusqu'au souvenir de nous aura disparu de la
mémoire des hommes n'adoucit pas mon mal.
Je suis arrivée ici depuis une semaine
accueillie par les nuages, le vent, la pluie
et le gris convenait bien à ma tristesse,.
D'ailleurs c'est toi qui disais que le gris m'allait bien
et que tu me trouvais belle quand j'étais triste.
aujourd'hui il fait si glorieusement beau, je vais très mal.
Je me croiyais guérie... Je le suis si peu.
Non, je ne peux pas nager sans toi jusqu'à l'ile Molène,
les coquillages peuvent dormir tranquilles
et j'ai vendu notre bateau.
Oh, comme je t'en veux
d'avoir fait de ce pays
que j'aimais avant toi, un lieu de pélerinage.
Je t'aime encore. Je ne t'enverrai pas cette lettre.
dimanche 13 juillet 2008
Le père Trébeurden
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