vendredi 31 août 2007

L'aurore sur le fleuve St-Laurent (07-07-07)

Nous voilà à l'aurore
Sept juillet deux mille sept
Il y aura des morts
Partout sur la planète

La mort n'est pas la fin
C'est le début des temps
Pour celui qui s'éteint
Pas question d'achèvement

Reconnaîtra son âme
Négligée trop longtemps
Que ce soit homme ou femme
Ce n'est plus important

L'amour, le véritable
Il le ressentira
Tout comme de l'eau potable
Il s'en abreuvera

Si seulement il pouvait
Delà ce nouveau monde
Si seulement il semait
De l'amour à la ronde

Que l'on puisse ressentir
Ne serait-ce qu'une seconde
Ce si bel avenir
Et de renaître au monde
(Sue 07-07-2007)

jeudi 30 août 2007

Le carreau absent!


Le carreau absent!, première mise en ligne par charliecloutier.

Comme un carreau absent
Une fêlure dans le temps
M'a privée un instant
De ce moment présent

J'ai perdu des secondes
À l'autre bout du monde
À rechercher les ondes
D'un geste trop immonde

Ce n'était que faiblesse
Dans un moment d'ivresse
J'ai été la maîtresse
De pensées qui m'agressent

Telle la morosité, la négativité
De moi s'est emparée
J'ai été subjuguée
Et puis j'ai fabulé

Ce n'était que le temps
Une cassure par le vent
Qui a su s'infiltré
Dans ce carreau fêlé
(Sue 2007)

mercredi 29 août 2007

Cercle des peupliers


Cercle des peupliers, première mise en ligne par charliecloutier.

Je poserai des ailes à mes mots
Qui s'envoleront comme des oiseaux
Que mon homme puisse lire dans le ciel
Que mon amour est éternel

Qu'il redécouvre à chaque jour
En levant les yeux tout autour
À quel point est grand cet amour
Fi! Les incidents de parcours!

Les encerclerai dans le ciel
Ces mots d'amour sans pareil
Les ferai briller dans la nuit
Et ce, jusqu'à l'infini

Qu'en dépit de mon absence
Il reconnaisse la différence
Entre quelques pas de danse
Et toute ma reconnaissance

Je sais qu'il sera toujours là
Il était destiné pour moi
Qu'en dépit de mon absence
Ne perdra jamais patience

En levant les yeux dans le ciel
Voir ces mots d'amour éternel
Il ne pourra faire autrement
Sera toujours mon aimant
(Sue 2007)

mardi 28 août 2007

j'veux du soleil


j'veux du soleil, première mise en ligne par * MOULICH *.

Je suis resté qu'un enfant
Qu'aurait grandi trop vite
Dans un monde en super plastique
Moi j'veux retrouver... Maman !
Qu'elle me raconte des histoires
De Jane et de Tarzan
De princesses et de cerfs-volants
J'veux du soleil dans ma mémoire.

J'veux du soleil
J'veux du soleil
J'veux du soleil
J'veux du soleil

J'veux traverser des océans
Et devenir Monte-Christo
Au clair de lune
M'échapper de la citadelle
J'veux devenir roi des marécages
Me sortir de ma cage
Un Père Noël pour Cendrillon
Sans escarpin...

J'veux du soleil
J'veux du soleil
J'veux du soleil
J'veux du soleil

J'veux faire danser Maman
Au son clair des grillons
J'veux retrouver mon sourire d'enfant
Perdu dans le tourbillon
Dans le tourbillon de la vie
Qui fait que l'on oublie
Que l'on est resté des mômes
Bien au fond de nos abris

J'veux du soleil
J'veux du soleil
J'veux du soleil
J'veux du soleil
Rien qu'du soleil !

Au p'tit bonheur

www.youtube.com/watch?v=VWmeKlu19S4 ;))

lundi 27 août 2007

Effluves


Effluves, première mise en ligne par Eden-lys.

Rêve éveillé

Après une marche, je m'étends un instant sur la terre ferme
Le spectacle planté, saveurs et odeurs entremelées germent
Ma respiration calmée, délicatement mes yeux se ferment
Franchir limites imposées, défier le dieu vengeur Terme

Comme aspiré par un flux anatheme de délicieux souvenirs
Je m'abandonne au gré de ces suaves moments de plaisirs
Je vois son visage, je peux le caresser, je peux le chérir
Comme hypnotisé, subjugué par la nébuleuse de ses saphirs

Nos visages s'effleurent dans le dessein étreint du désir
Nos paysages en fleurs, tant le dessin est teint d'élixir
Un langage affleure, onguent de ses seins peints m'attire
Un suffrage a fleurs, sens du destin enfrein s'accomplir

Comme l'automne mes mains dansent sur sa chevelure brune
Je sent son odeur, je m'ennivre de ses senteurs de prunes
Je caresse son coeur, jeu divin le vent souffle sur ses dunes
Comme roses des sables lèchées par le temps font fortune

Nos lèvres sont soudées, voguent les esprits dans la brume
Nos langues déchainées se dégustent comme chair d'agrumes
Un coquillage s'ouvre, gâté par le plaisir son fruit écume
Un vent frais souffle, mes yeux s'ouvrent avec amertume...

Anakronik

dimanche 26 août 2007

Face to face


Face to face, première mise en ligne par Eden-lys.

Les ponts

Des ciels gris de cristal. Un bizarre dessin de ponts, ceux-ci droits, ceux-là bombés, d'autres descendant ou obliquant en angles sur les premiers, et ces figures se renouvelant dans les autres circuits éclairés du canal, mais tous tellement longs et légers que les rives, chargées de dômes s'abaissent et s'amoindrissent. Quelques uns de ces ponts sont encore chargés de masures. D'autres soutiennent des mâts, des signaux, de frêles parapets. Des accords mineurs se croisent, et filent, des cordes montent des berges. On distingue une veste rouge, peut-être d'autres costumes et des instruments de musique. Sont-ce des airs populaires, des bouts de concerts seigneuriaux, des restants d'hymnes publics ? L'eau est grise et bleue, large comme un bras de mer. - Un rayon blanc, tombant du haut du ciel, anéantit cette comédie.

A.Rimbaud

samedi 25 août 2007

Le passant ...


Le passant ..., première mise en ligne par Michel Craipeau :-).

A l’apparence d’une ville

N’a-t-on rien appris

de ces corps maladroits

épaules prises accrochées

de ces marches cassées


Celui qui me dépasse

car je vais lentement

me dira son avance

Poème de
Yannick Cordou

www.passant-ordinaire.com/auteurs/auteur_230.asp

vendredi 24 août 2007

N'avoir que sa vérité


n'avoir que sa vérité, première mise en ligne par * MOULICH *.

Pour qui, comment quand et pourquoi ?
Contre qui ? Comment ? Contre quoi ?
C'en est assez de vos violences.
D'où venez-vous ?
Où allez-vous ?
Qui êtes-vous ?
Qui priez-vous ?
Je vous prie de faire silence.
Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
S'il faut absolument qu'on soit
Contre quelqu'un ou quelque chose,
Je suis pour le soleil couchant
En haut des collines désertes.
Je suis pour les forêts profondes,

Car un enfant qui pleure,
Qu'il soit de n'importe où,
Est un enfant qui pleure,
Car un enfant qui meurt
Au bout de vos fusils
Est un enfant qui meurt.
Que c'est abominable d'avoir à choisir
Entre deux innocences !
Que c'est abominable d'avoir pour ennemis
Les rires de l'enfance !

Pour qui, comment, quand et combien ?
Contre qui ? Comment et combien ?
À en perdre le goût de vivre,
Le goût de l'eau, le goût du pain
Et celui du Perlimpinpin
Dans le square des Batignolles !
Mais pour rien, mais pour presque rien,
Pour être avec vous et c'est bien !
Et pour une rose entr'ouverte,
Et pour une respiration,
Et pour un souffle d'abandon,
Et pour ce jardin qui frissonne !
Rien avoir, mais passionnément,
Ne rien se dire éperdument,
Mais tout donner avec ivresse
Et riche de dépossession,
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Ne pas parler de poésie,
Ne pas parler de poésie
En écrasant les fleurs sauvages
Et faire jouer la transparence
Au fond d'une cour au murs gris
Où l'aube n'a jamais sa chance.

Contre qui, comment, contre quoi ?
Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
Pour retrouver le goût de vivre,
Le goût de l'eau, le goût du pain
Et celui du Perlimpinpin
Dans le square des Batignolles.
Contre personne et contre rien,
Contre personne et contre rien,
Mais pour toutes les fleurs ouvertes,
Mais pour une respiration,
Mais pour un souffle d'abandon
Et pour ce jardin qui frissonne !
Et vivre passionnément,
Et ne se battre seulement
Qu'avec les feux de la tendresse
Et, riche de dépossession,
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Ne plus parler de poésie,
Ne plus parler de poésie
Mais laisser vivre les fleurs sauvages
Et faire jouer la transparence
Au fond d'une cour aux murs gris
Où l'aube aurait enfin sa chance,
Vivre,
Vivre
Avec tendresse,
Vivre
Et donner
Avec ivresse !

Barbara, Perlimpinpin

jeudi 23 août 2007

...


, première mise en ligne par ***anahita.

....toute la nuit tu es pluie, tout le jour
tu ouvres ma poitrine avec tes doigts d'eau,
tu fermes mes yeux avec ta bouche d'eau,
sur mes os tu es pluie, dans ma poitrine
un arbre liquide creuse des racines d'eau,

je vais au travers tes formes comme par un fleuve,
je vais au travers ton corps comme par une forêt,
comme par un sentier dans la montagne
qui se termine en un abîme abrupt
je vais au travers tes pensées effilées
et à la sortie de ton front blanc
mon ombre précipitée se brise,
je recueille mes fragments un à un
et je poursuis sans corps, je cherche à tâtons...
*****************************************************************
...toda la noche llueves, todo el día
abres mi pecho con tus dedos de agua,
cierras mis ojos con tu boca de agua,
sobre mis huesos llueves, en mi pecho
hunde raíces de agua un árbol líquido,

voy por tu talle como por un río,
voy por tu cuerpo como por un bosque,
como por un sendero en la montaña
que en un abismo brusco se termina
voy por tus pensamientos afilados
y a la salida de tu blanca frente
mi sombra despeñada se destroza,
recojo mis fragmentos uno a uno
y prosigo sin cuerpo, busco a tientas,...

octavio paz,Pierre de soleil
Liberté sur parole

mercredi 22 août 2007

Equilibre renversant


Equilibre renversant, première mise en ligne par Eden-lys.

Fascination des corps en un cliché, un négatif, l’envers du décor… Un seuil critique est atteint. Voir ce tissu de vies parallèles, tranché à coups de scalpel, dépasse tout entendement. Les repères évoluent en fonction de l'état de la soumission des parties. Le corps implose, explosant d’énergie en variant de l'une à l'autre des situations… De la réalité au jeu de rôle, en passant par la comédie et l’interprétation. Prendre le risque de confondre les enjeux, parier sur le désordre. Feindre que l’acteur puisse se nourrir de l’acquis pour endosser le rôle, penser à torts que le comédien ne puisse simuler etc…

Doit-on tout montrer ? Juger ? ce parcours est une épreuve, une expérience. Un effort d’imagination fouillant dans les méandres de la mémoire. Il laisse planer des traces imperceptibles, exprime des désirs et traumas refoulés... Un point de chute. Chaque mouvement teste l’équilibre. Action ! La mairtrise du geste entre en scène.

Juxtaposer des sonorités, les confronter dans le but de nous prendre le corps et l'âme ? Le sujet est mis à nu, il se tend, se détend et se métamorphose. Se dessine l'esprit, sacralisé ( à la limite), sur le fil du rasoir, enceint par l’appareil, tout un mécanisme ceint par l'ensemble du théatre. Peindre des corps, les mettre en scène et prétendre emporter l’âme de tous les protagonistes en présence. Un reality show.

Dangers en demi-teintes, un risque à prendre. Un jeu subtil d’un équilibre renversant. Un tremplin élémentaire pour explorer l’insondable . L’acrobate mime au regard de ses gesticulations, il devient funambule dans l’âme au moment où il prend la pause, le juste équilibre...

mardi 21 août 2007

La lune sur la rade

Brest
Aout 2006

"Lune mellifluente aux lèvres des déments
Les vergers et les bourgs cette nuit sont gourmands
Les astres assez bien figurent les abeilles
De ce miel lumineux qui dégoutte des treilles
Car voici que tout doux et leur tombant du ciel
Chaque rayon de lune est un rayon de miel
Or caché je conçois la très douce aventure
J'ai peur du dard de feu de cette abeille Arcture
Qui posa dans mes mains des rayons décevants
Et prit son miel lunaire à la rose des vents"

Guillaume Apollinaire — Alcools

Le reflet d'un groupe Flickr

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