lundi 31 décembre 2007

* t'as d'beaux yeux, tu sais *


* t'as d'beaux yeux, tu sais *, première mise en ligne par * MOULICH *.

Tu l'as donc rencontré
Dans un pauvre bistrot
Où tu vas le matin très tôt
Prendre un petit café
Il venait tous les jours
Et toi tu as fini
Le voyant si triste toujours
Par le trouver gentil
Et hier soir dans ta maison
Tu étais gaie comme un pinson

Ses yeux
Qui te plaisaient tant
T'avaient caressé
D'un regard si tendre
Sa bouche
Qui te plaisait tant
T'avait dit des mots
Pleins de sentiments
Son cœur
Qui te plaisait tant
Battait doucement
Au rythme des rêves
Ses mains
Qui te plaisaient tant
Étreignaient tes mains
D'un geste enivrant

Il avait des beaux yeux
Il avait des mains fines
Une bouche bien dessinée
Il était seul et digne
Tu pensais à son cœur
Tu voulais l'éveiller
Imaginant sa pauvre vie
Tu voulais l'égayer
Mais hier soir dans sa maison
Il était gai comme un pinson

Ses yeux
Qui te plaisaient tant
Regardaient le sang
Couler sur la table
Son cœur
Qui te plaisait tant
Sonnait à coups sourds
Le glas des amants
Sa bouche
Qui te plaisait tant
Murmurait des mots
Qui te rendaient folle
Ses mains
Qui te plaisaient tant
Poussaient un couteau
Dans un ventre blanc

Il préparait des merlans

Les lésions dangereuses - Boris Vian

dimanche 30 décembre 2007

(...)


(...), première mise en ligne par fred.c.fred.

...à ce qui, je le sais, se brisera dans mes mains, de me fixer dans cet océan où volerait en miettes un quai en fer.

-réjean ducharme

samedi 29 décembre 2007

TRISTESSE.....


TRISTESSE....., première mise en ligne par baratineuse1947.

Tout ce qui nous émeut ,tu le partages,
Mais ce qui t'arrive,nous l'ignorons.
Il faudrait être cent papillons
Pour lire toutes tes pages.....
Il y en a d'entre vous qui sont comme des dictionnaires;
Ceux qui les cueillent
Ont envie de faire relier toutes ces feuilles.
Moi,j'aime les roses épistolaires.....
Extrait de"Les Roses"....
RAINER MARIA RILKE..........

vendredi 28 décembre 2007

THE BEAUTIFUL LADY


THE BEAUTIFUL LADY, première mise en ligne par baratineuse1947.

ROSE,TOI,Ô CHOSE PAR EXCELLENCE COMPLETE
QUI SE CONTIENT INFINIMENT
ET QUI INFINIMENT SE REPAND,Ô TÊTE
D'UN CORPS PAR TROP DE DOUCEUR ABSENT,

RIEN NE TE VAUT,Ô TOI,SUPRÊME ESSENCE
DE CE FLOTTANT SEJOUR;
DE CET ESPACE D'AMOUR OU A PEINE L'ON AVANCE
TON PARFUM FAIT LE TOUR.......
RAINER MARIA RILKE....."LES ROSES"

jeudi 27 décembre 2007

FEMME DU MAROC.....


FEMME DU MAROC....., première mise en ligne par baratineuse1947.

COMBIEN DE FOIS UN ETRE,MALGRE LUI,
ARRÊTE DE SON OEIL OU DE SON GESTE
L'IMPERCEPTIBLE FUITE D'AUTRUI,
EN LUI RENDANT UN INSTANT MANIFESTE.....

RAINER MARIA RILKE....."PORTRAIT INTERIEUR"

mercredi 26 décembre 2007

FLEURS DE PARIS


FLEURS DE PARIS, première mise en ligne par baratineuse1947.

Seule,Ô Abondante fleur,
tu crees ton propre espace;
tu te mires dans une glace
d'odeur.
Ton parfum entoure comme d'autres petales
ton innombrable calice.
Je te retiens,tu t'etales,
prodigieuse actrice.......
Rainer maria rilke.....Les roses.....

mardi 25 décembre 2007

LE MONDE RURAL....


LE MONDE RURAL...., première mise en ligne par baratineuse1947.

J'AI VU DANS L'OEIL ANIMAL
LA VIE PAISIBLE QUI DURE,
LE CALME IMPARTIAL
DE L'IMPERTURBABLE NATURE.

LA BETE CONNAIT LA PEUR;
MAIS AUSSITOT ELLE AVANCE
ET SUR SON CHAMP D'ABONDANCE
BROUTE UNE PRESENCE
QUI N'A PAS LE GOUT D'AILLEURS.....
RAINER MARIA RILKE....."VERGERS"

lundi 24 décembre 2007

FLEURS DU DESERT


FLEURS DU DESERT, première mise en ligne par baratineuse1947.

Sur ma route,dans un terrain désertique,un tapis de fleurettes....
Pas de jardin et surtout aucune habitation.....
Mystère de la nature et de la vie....

dimanche 23 décembre 2007

Amoureuse


, première mise en ligne par * MOULICH *.

Une nuit je m'endors avec lui
Mais je sais qu'on nous l'interdit
Et je sens la fièvre qui me mord
Sans que j'ai l'ombre d'un remords

Et l'aurore m'apporte le sommeil
Je ne veux pas qu'arrive le soleil
Quand je prends sa tête entre mes mains
Je vous jure que j'ai du chagrin

Et je me demande
Si cet amour aura un lendemain
Quand je suis loin de lui
Quand je suis loin de lui
Je n'ai plus vraiment toute ma tête
Et je ne suis plus d'ici
Oh ! je ne suis plus d'ici
Je ressens la pluie d'une autre planète

Quand il me serre tout contre lui
Quand je sens que j'entre dans sa vie
Je prie pour que le destin m'en sorte
Je prie pour que le diable m'emporte

Et l'angoisse me montre son visage
Elle me force à parler son langage
Mais quand je prends sa tête entre mes mains
Je vous jure que j'ai du chagrin

Et je me demande
Si cet amour aura un lendemain
Quand je suis loin de lui
Quand je suis loin de lui
Je n'ai plus vraiment toute ma tête
Et je ne suis plus d'ici
Non je ne suis plus d'ici
Je ressens la pluie d'une autre planète

Véronique Sanson

samedi 22 décembre 2007

Jaunisse


Jaunisse, première mise en ligne par *** Fanch The System !!! ***.

"Fils de...

Je suis l'enfant naturel
D'un couple maudit
Je suis l'enfant écorché
d'une trop sale realité
Stalinisme fascisme
Peste brune et nazis rouges
Je suis l'enfant vomi
Par une société flétrie

Fils de... {x4}

Je suis né par le sang
Et je m'appelle Staline
Je suis né pour un temps
Et je m'appelle Adolf
Peste brune et pari rouge
Peste rouge et chemise brune
Je suis l'enfant naturel
D'un couple corrompu
Nourri par la haine
Stalinisme fascisme

Je suis l'enfant terrible
D'un monde en guerre
Je suis l'enfant maudit
Né de la peste
Je suis né comme un fou
Je suis né peste rouge
Je suis l'enfant naturel
D'une société cancereuse
Je suis l'enfant rebelle
Et la loi est dang'reuse

Je suis l'enfant violent
Dans c'putain d'Occident
Je suis l'enfant rebelle
Apatride sans emblème
Je suis l'enfant de l'Etat
Et je me bats contre ça
Je suis l'enfant de l'Etat
Et je me bats contre ça

Ich werde nie wieder denken {x4}
Ein swy dry
(Uhh... maybe... "ein zwei drei"...)"
Berurier Noir

vendredi 21 décembre 2007

Bureau de Tabac §


Bureau de Tabac §, première mise en ligne par François D. §.

Je ne suis rien.
Je ne serai jamais rien.
Je ne peux vouloir être rien.
A part çà, je porte en moi tous le rêves du monde.

Fernando Pessoa.

jeudi 20 décembre 2007

Ophélia §


Ophélia §, première mise en ligne par François D. §.

© fde, 2006

ô pale Ophélia! belle comme la neige!
Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté!
-- C'est que les vents tombant des grands monts de Norvège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté;

C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
A ton esprit rêveur portait d'étranges bruits;
Que ton coeur écoutait le chant de la nature
Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits.

A. Rimbaud

Téléchargé par François

mercredi 19 décembre 2007

Do you want to drink An Iced Ciders with me? :)))

Did I ever said the name of my wild river? … In french… Rivière aux Pommes… translation… Apples River…. here’s in this image the reason of her name… yesss… I live in the Eden Garden with some wild apple trees!!! :))) But if you comes to drink with me it’ll be more warm with clothes!!! :)))

If you use the Apple technology… do you remember this? :)))
www.youtube.com/watch?v=R706isyDrqI

mardi 18 décembre 2007

On t'appella pas Jean §


On t'appella pas Jean §, première mise en ligne par François D. §.

A. Rimbaud by Jack Kerouac.

Le Caire pour l''été,
vert amer de citron
et de baisers dans le jardin de poussière
où des filles s'assoient pliées
au crépuscule ne pensant
rien
Harrar ! Harrar !
En litière jusqu'à Zeyla
il est porté en pleurnichant
sur son anniversaire - le bateau
retourne à un Marseille de château de craie
plus triste que le le temps,
que le rêve,
plus triste que l'eau

lundi 17 décembre 2007

DANS LA MONTAGNE


DANS LA MONTAGNE, première mise en ligne par baratineuse1947.

Tant de sentiers
De côtes à gravir
De chemins à courir
Dans ma montagne aimée.
Belles sont ses saisons
Comme autant d'émotions.
Quant au lever du jour
Le soleil découpe
Les pointes escarpées
Et toutes enrubannées
De nuages amoncelés
Laisse le bonheur flotter
Laisse le faire sa cour,
Sur toi et à l'entour
Emplis ton coeur d'amour...
Et si ton pas chaloupe
C'est l'ivresse du sommet
La passion du rocher
Et le monde oublié.
Devant tant de beauté
Mais nul ne peut rester
Aux étoiles accroché
Et c'est dans l'apreté
Que tu dois délaisser
Ta montagne adorée....
"IAN"

dimanche 16 décembre 2007

Au sommet de la montagne.


Au sommet de la montagne., première mise en ligne par declicjardin.

Au sommet de la montagne
l'immensité de l'horizon
me cri tu as raison
Dans la prairie
je rie, je cries, je dis tu as raison
Dans l'immensité de la nuit
je réfléchi, je mûri,je m'engage à construire doucement
sereinement ce bonheur.
Au sommet de la montagne
j'apprend la lumière
Dans la prairie
je découvre les couleurs
Dans l'immensité de la nuit
je songe, m'endors sentant ta peau frôler mon corps,
je respire

Declicjardin

www.flickr.com/photos/declicjardin/sets/Ecriture lecture/

samedi 15 décembre 2007

Merry Christmas My Friends


Merry Christmas My Friends, première mise en ligne par Scott_1.

Thank you all for your wonderful comments and awards. I pray you all have a blessed Christmas and a safe and healthy New Year! God Bless you all...

Scott

vendredi 14 décembre 2007

Moi et Mon Ame


Moi et Mon Ame, première mise en ligne par *** Fanch The System !!! ***.

"Je vis dans la mort
Massacre de Porcs
Je vis dans la guerre
Je n'aime pas mon père
Je vis dans l'suicide
le monde est une ruine
Je mange de la viande
Le monde est violent
Je vis dans la peur
Le noir, les horreurs
Je ne sais pas vivre
Et je saute dans le vide
Je n'connais pas l'amour
Car le monde est trop lourd
Je suis mal dans ma peau
Car le monde n'est pas beau
Je suis mal dans la vie
Car le monde est tuerie
Et je pense aux massacres
Que personne ne condamne
Et je pense à la mort
Que tout le monde ignore
J'ai les testicules froides
Et ma tête est une boîte
Regarde mes excréments
La course aux armements
Je suis bisexuel
Le monde est cruel
Par le bien et le mal
Le monde est brutal
Et j'encule la France
Esprit de vengeance
J'ai des désirs morbides
Et j'aime les crimes.
dans un fait divers
Un type mange sa merde
Ma conscience est hantée
De fillettes brûlées
Je m'adresse à tous
Vous n'êtes que des chiens mous
Il faut vous reveiller
Ou bien continuer
A vous massacrer
Avec brutalité
Et avec lacheté
Je me suis masturbé
Nous sommes égoïstes
Et bientôt fascistes
Dans ce monde purulent
C'est l'échec permanent."
Berurier Noir

jeudi 13 décembre 2007

Coin Coin!


Coin Coin!, première mise en ligne par *** Fanch The System !!! ***.

"Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin !
Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin coin coin COIN !

[effet Theremin]
Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin !
Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin coin coin COIN !
[fin de l'effet]

Coin CCoin, coin coin coin coin coin coin
CoiCoiCoiCoiCoin CoiCoiCoiCoiCoiCoiCOIN
Coi coi coi coi, coi coi coi, CoCoCoCoiCoinCoinCoin,
Coi coi coi coi, coin coin coin, CoiCoiCoiCoiCoiCoiCoiCoiCoiCoiCoin
CoiCoiCoiCoi Coin
CoiCoiCoiCoiCoiCoiCoiCoiCoin
CoiCoiCoiCoiCoiCoiCoi Coin, Coi Coi, Coin
CoiCoiCoiCoiCoiCoi, CoinCoiCoiCoiCoi
CoinCoinCoin Coin
CoiCoiCoi CoinCoin Coin


Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin, {Boing}
Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin, {Boing}

Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin !
Coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin coin,
Coin coin coin coin coin coin coin coin …
coin coin coin … coin … coin …COOIN
… cooooooooooin"

Les Rabbins volants

mercredi 12 décembre 2007

zen


zen, première mise en ligne par francois et fier de l'Être.

J'ai modifié le cadrage d'une autre photo pour mettre en valeur cez petit arbre seul dans la brume que l'on apperçoit au loin derrière les deux iles.
Le seul éclairage provient des activités nocturnes de la ville qui entourre l'étang, Amiens.
RIVIÈRE DE MES YEUX

Ô mes yeux ce matin grands comme des rivières
Ô l'onde de mes yeux prêts à tout refléter
Et cette fraîcheur sous mes paupières
Extraordinaire
Tout alentour des images que je vois
Comme un ruisseau rafraîchit l'Île
Et comme l'onde fluente entoure
La baigneuse ensoleillée.

Saint-Denys Garneau

mardi 11 décembre 2007

UN COEUR DE ROSE


UN COEUR DE ROSE, première mise en ligne par baratineuse1947.

La brise a déchiré la robe de la rose
Et l'on entend chanter la voix du rossignol
Demeure donc assis à l'ombre de la rose,
Car elle va bientôt s'effeuiller sur le sol......
Extrait des :"Quatrains d'OMAR KHAYYÄM....

lundi 10 décembre 2007

regarde pinnochio


regarde pinnochio, première mise en ligne par francois et fier de l'Être.

Je suis le ténébreux - le veuf, - l'inconsolé,
Le prince d'Aquitaine à la tour abolie;
Ma seule étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du tombeau, toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le pampre à la rose s'allie.

Suis-je Amour ou Phébus?... Lusignan ou Biron?
Mon front est rouge encor du baiser de la reine;
J'ai rêvé dans la grotte où nage la sirène...

Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron:
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la sainte et les cris de la fée.

Gérard de Nerval (El Desdichado)

dimanche 9 décembre 2007

Ballade à la lune


Ballade à la lune, première mise en ligne par francois et fier de l'Être.

C'était, dans la nuit brune,
Sur un clocher jauni,
La lune,
Comme un point sur un "i".

Lune, quel esprit sombre
Promène au bout d'un fil,
Dans l'ombre,
Ta face et ton profil ?

Es-tu l'œil du ciel borgne ?
Quel chérubin cafard
Nous lorgne
Sous ton masque blafard ?

Est-ce un ver qui te ronge
Quand ton disque noirci
S'allonge
En croissant rétréci ?

Es-tu, je t'en soupçonne,
Le vieux cadran de fer
Qui sonne
L'heure aux damnés d'enfer ?

Sur ton front qui voyage,
Ce soir ont-ils compté
Quel âge
A leur éternité ?

Qui t'avait éborgnée
L'autre nuit ? T'étais-tu
Cognée
Contre un arbre pointu ?

Car tu vins, pâle et morne,
Coller sur mes carreaux
Ta corne,
A travers les barreaux.

Lune, en notre mémoire,
De tes belles amours
L'histoire
T'embellira toujours.

Et toujours rajeunie,
Tu seras du passant
Bénie,
Pleine lune ou croissant.

Et qu'il vente ou qu'il neige,
Moi-même, chaque soir,
Que fais-je,
Venant ici m'asseoir ?

Je viens voir à la brune,
Sur le clocher jauni
La lune
Comme un point sur un "i".

Je viens voir à la brune,
Sur le clocher jauni,
La lune,
Comme un point sur un "i".

Alfred de Musset
Chanté par
Georges Brassens

samedi 8 décembre 2007

Fanée?


Fanée?, première mise en ligne par francois et fier de l'Être.

Si je me réfère
A mon dictionnaire
Il est temps de faire
La définition
De ce mot espiègle
Qui échappe à la règle
Plus noble qu'un aigle
Dans sa condition
Ce mot vous le dites
Censeurs hypocrites
Etablissez vite
Son vrai sens profond
Car si on l'ausculte
Au lieu d'une insulte
On peut faire un culte
Du joli mot con

Ce lieu de délices
N'a pas de notice
Mais même un novice
En aurait la clé
Y a sous sa pelisse
Le climat de Nice
Entre deux éclisses
Tendrement musclées
Moi mon seul complice
C'est celui d'Alice
C'est de la réglisse
Du petit sucrin
La frêle couture
Qui pourtant l'obture
Me lit l'aventure
Au creux de la main

L'amour enjolive
Sa discrète ogive
Aux petites rives
Finement lactées
C'est un édifice
Tout en haut des cuisses
Un village suisse
Un matin d'été
Un mont de déesse
Qui gonfle et se dresse
Trouve la caresse
Quand soudain jaillit
Le berlingot rose
Vers ma bouche éclose
Comme un flamant rose
S'échappe du nid

Tartuffes notaires
Bourgeois de Cythère
Qui trouvez austère
Cet endroit charmant
Il vous est bizarre
Rien ne le compare
A votre outil rare
De super-amant
Apprenez Jocrisse
Frustrés de service
Que celui d'Alice
Bat pour le plaisir
Et qu'il se démène
Sous les coups obscènes
D'un mât de misaine
Qui le fait jouir

O tendre blessure
Divine échancrure
Sous votre toiture
De satin frisé
Du petit losange
Filtre l'eau du Gange
Entre mes phalanges
Soudains baptisées
Que la cicatrice
Si jolie Alice
Jamais ne guérisse
Mes amis sinon
Dans ce monde triste
De baiseurs centristes
Qui jouent en solistes
Je me sens si con

"Celui d'Alice" P.Perret

vendredi 7 décembre 2007

Les dessins de Matthieu


dessins_mat0020, première mise en ligne par francois et fier de l'Être.

Alors, c’est terminé.
Les baisers pleuvent comme des coups.
Ça claque ou ça lèche, ça bave même sur le nez,
les paupières fermées, la bouche même…
et vous poussez un cri immense
qui monte vers le ciel de vos huit ans.
Et vous vous réveillez avec devant vous
le visage effrayé de votre petite fille venue vous embrasser
et quémander un câlin aux petites heures du matin…
Extrait de "Les Kissy Girls" de Malavita

jeudi 6 décembre 2007

On dirait un chrysanthème

Poème Hypochrysanthème

Si j’essaye de cacher mon âme,
Sous les assauts de mes mains,
C’est que je ne suis qu’une lame,
Et que de mon âme je n’ai rien…

Si j’essaye de masquer mes yeux,
En faisant clore tes paupières,
C’est que dedans brillent aucuns feux,
Que des pensées froides j’espèrent…

Je suis vide de toi,
Dans mon cœur,
Je n’t’aime pas,
Je suis vide, sans voix,
Même le corps,
N’y est pas…

Et quand dans nos désirs intenses,
Je laisse échapper un je t’aime,
J’aimerais seulement qu’il panse,
L’aspect de mon corps chrysanthème.

Et quand dans nos plaisirs je fonds,
Dans l’étreinte d’un doux frisson,
Je ne t’aime pas, je sens le froid,
Je n’ai pas le droit d’etre à moi…

Je suis vide de toi,
Dans mon cœur,
Je n’t’aime pas,
Je suis vide, sans voix,
Même le corps,
N’y est pas…

Je suis vide, sans moi,
Dans mon corps,
Je n’t’aime pas,
Je suis vide, et toi ?
Même le cœur…
… N’y est pas…

mercredi 5 décembre 2007

L'heure de la sortie

Les étoiles, points d'or, percent les branches noires ;
Le flot huileux et lourd décompose ses moires
Sur l'océan blêmi ;
Les nuages ont l'air d'oiseaux prenant la fuite ;
Par moments le vent parle, et dit des mots sans suite,
Comme un homme endormi.

Tout s'en va. La nature est l'urne mal fermée.
La tempête est écume et la flamme est fumée.
Rien n'est, hors du moment,
L'homme n'a rien qu'il prenne, et qu'il tienne, et qu'il garde.
Il tombe heure par heure, et, ruine, il regarde
Le monde, écroulement.

L'astre est-il le point fixe en ce mouvant problème ?
Ce ciel que nous voyons fut-il toujours le même ?
Le sera-t-il toujours?
L'homme a-t-il sur son front des clartés éternelles ?
Et verra-t-il toujours les mêmes sentinelles
Monter aux mêmes tours ?

Victor HUGO (les contemplations)

mardi 4 décembre 2007

ombre


ombre, première mise en ligne par francois et fier de l'Être.

Contre-feu

Un rideau de pluie
entre le ciel et la Terre
une fissure dans l’air
qui filtre le soleil
des nuages en miettes
qui valsent sur nos têtes
des rayons évaporés
enter les vallons et les crêtes

Un horizon allumé
contre-feu éphémère
d’une humanité incendiaire

Un rideau de pluie
fine bruine sans bruit
entre la nuit et le jour
pour purifier le ciel
et libérer l’amour

David Myriam
art-engage.net/Recueil-de-nouvelles-Souvenirs-de.html

lundi 3 décembre 2007

A toi ma douce


A toi ma douce, première mise en ligne par francois et fier de l'Être.

Pâle encore je le déplore
mon Aube se léve brisant mes rêves
de noiceures ténues la nuit venue.
Son clair sourire chassant le pire.
L'oeil s'ouvre et me trouve.
Exhaussées priéres de chaude lumière
qui partout m'envahi et entier me rempli.
Calme présence toute luminecence
Mon soleil, mes merveilles.

dimanche 2 décembre 2007

Aladin


Aladin, première mise en ligne par francois et fier de l'Être.

Sur la grève envahie de déchets
Une poupée dresse ses bras roses
Le poème piétine dans l’écume
Le ciel est d’encre noire

Pas de Sésame pas de lampe d’Aladin

La poésie n’ajoute rien parmi les ombres
Son battement excède tout

Je ne suis rien. Elle m’invente

Gaston Puel

samedi 1 décembre 2007

Propos d'une aînée...

À 86 ans je ne suis plus jeune. Je me repose et tout en me reposant, je regarde passer la foule des humains qui court après le plaisir, l'argent, le prestige.

Moi je veux vanter les joies simples de l'existence, celles qui sont à la portée de tous.

Je me déplace plus difficilement, mais je songe à la joie que l'on éprouve à marcher sur une route de campagne,
à flâner le long d'un ruisseau ombragé en observant la nature dans ses plus beaux atours.

Je n'entends guère, mais je me souviens de la joie ressentie à entendre la voix d'un être cher, le rire des enfants qui jouent, le tintement d'une cloche au loin.

Ma vue baisse, mais je me rappelle le plaisir de lire une lettre, un livre. Je songe qu'il fait bon admirer le jardin avec sa profusion de couleurs et sa luxuriance; s'attarder le soir à savourer la somptuosité de soleil couchant; ou encore, par-delà la vallée, regarder cette belle terre labourée qui bientôt deviendra un océan mouvant de blé doré.

Je me souviens de tous ces repas préparés avec soin et servis dans la bonne humeur. Une grande paix habite
en moi. Je vois la vie avec des lunettes roses!

J'espère être accueillie au bout du chemin par Maman Marie et son Fils Jésus.

Georgette Sabourin