samedi 31 mai 2008

Claude - Balade en 2Cv


Claude - Balade en 2Cv, première mise en ligne par Mérantaise.

NATIONALE7 - Charles Trenet (1955)

De toutes les routes de France d'Europe
Celle que j'préfère est celle qui conduit
En auto ou en auto-stop
Vers les rivages du Midi

Nationale Sept
Il faut la prendre qu'on aille à Rome à Sète
Que l'on soit deux trois quatre cinq six ou sept
C'est une route qui fait recette
Route des vacances
Qui traverse la Bourgogne et la Provence
Qui fait d'Paris un p'tit faubourg d'Valence
Et la banlieue d'Saint-Paul de Vence
Le ciel d'été
Remplit nos cúur de sa lucidité
Chasse les aigreurs et les acidités
Qui font l'malheur des grandes cités
Tout excitées
On chante, on fête
Les oliviers sont bleus ma p'tite Lisette
L'amour joyeux est là qui fait risette
On est heureux Nationale 7

vendredi 30 mai 2008

poésie / merimages 03

La mer
Sourit au loin
Dents d'écume
Lèvres de ciel

Federico Garcia Lorca

jeudi 29 mai 2008

poésie / 24


poésie / 24, première mise en ligne par lepetitcapharnaum est en vacances.

...Ma femme au cou d'orge imperlé
Ma femme à la gorge de Val d'or
De rendez-vous dans le lit même du torrent
Aux seins de nuit
Ma femme aux seins de taupinière marine
Ma femme aux seins de creuset du rubis
Aux seins de spectre de la rose sous la rosée...
Ma femme au dos d'oiseau qui fuit vertical
Au dos de vif-argent
Au dos de lumière
A la nuque de pierre roulée et de craie mouillée
Et de chute d'un verre dans lequel on vient de boire...

André Breton 1896 - 1966

mercredi 28 mai 2008

Perceptions / Vision


Perceptions / Vision, première mise en ligne par charliecloutier.

La vision à travers les larmes
Embrouillée, perd tout son charme
Elle oublie le moment présent
Elle est projetée dans l'antan

Lorsqu'elle entend, lorsqu'elle entend
Elle n'est plus là ..dès cet instant
Elle revient trente ans en arrière
Comme le soldat ...une autre guerre

Des années de grande noirceur
Des années où elle a eu peur
L'important c'est de s'évader
Il faut à tout prix se sauver

Lorsqu'elle entend, lorsqu'elle entend...
Il faut qu'elle sauve ses enfants
Lesquels ne sont pas le problème
Pas davantage l' homme qu'elle aime

Faudra t'il encore se cacher
Et surtout taire la vérité
Des innocents sont maltraités
Subissent les affres du passé

Sur eux rien n'est vraiment dirigé
Que de l'amour, des amitiés
Mais lorsqu'elle entend, qu'elle entend
Les mots sont perçus autrement

Combien d'années à nettoyer
Qu'elle devrait faire exorciser
Que de courage pour affronter
Encore des heures à dévoiler

Son Amour est présent encore
Il est temps qu'elle rejète le sort
Mais il est là à ses côtés
Aimant et bon....tendre moitié
(Sue 2007)

mardi 27 mai 2008

poésie / merimages 23

... Je porte au fond de moi cette odeur de la mer
Comme le souvenir des pays et des rêves
Pour lesquels mon destin n'appareillera plus.

Roger Devigne

lundi 26 mai 2008

poésie / merimages 22

Et la mer et l'amour ont l'amour pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.

Pierre de Marbeuf

dimanche 25 mai 2008

poésie / merimages 21

C'est ainsi que nous sommes plus d'une fois l'hiver
Sur notre frêle bateau entre le ciel et la mer
Parfois tous bien en peine, parfois bien contents
Tourmentés par la mer, agités par le vent portant,
On est heureux en gagnant quelques sous
Pour faire vivre ceux qui nous aiment et pensent à nous
Espérant dans l'angoisse le retour en Bretagne
Des braves survivants de ces rudes campagnes.

Anonyme

samedi 24 mai 2008

poésie / merimages 20

Ecoute la nuit
Ses portées d'étoiles
Musiquent la mer.

Charles Le Quintrec

vendredi 23 mai 2008

poésie / merimages 19

La mer s'est retirée,
Qui la ramènera ?
La mer est démontée,
Qui la remontera ?
La mer est déchainée,
Qui la rattachera ?
Un enfant qui joue sur la plage
Avec un collier de coquillages.

Jacques Charpentreau

jeudi 22 mai 2008

poésie / merimages 12

Les hommes, pères, fils, maris, amants, là-bas
Avec ceux de Paimpol, d'Audierne et de Cancale,
Vers le Nord sont partis pour la lointaine escale,
Que de hardis pêcheurs qui ne reviendront pas !

José Maria de Hérédia

mercredi 21 mai 2008

poésie / merimages 18

Alors, sur ses rivages, la mer obscure,
Comme lisant dans ma pensée, la mer bougea.
Grave, elle recouvrit le sablle sans empreinte
Et le sable la but d'une soif infinie.
Elle se retira laissant sa trace humide,
S'arrêta, lourde, à la limite de l'étale ;
Hésitante, le temps d'avoir peur de le perdre,
Et revint lentement s'allonger devant moi.

Louis Brauquier

mardi 20 mai 2008

poésie / merimages 16

Le vent beugle, rugit, siffle, râle et miaule.
Il mord, d'échire, arrache et tranche les nuées.

Leconte de Lisle

lundi 19 mai 2008

poésie / merimages 15

Chaque vague en passant d'un butin s'est chargée ;
L'une a saisi l'esquif, l'autre les matelots !

Paul Eluard

dimanche 18 mai 2008

poésie / merimages 14

Je vis près du rivage
Une barque légère
Se bercer mollement
Sur les flots argentés.

Gérard de Nerval

samedi 17 mai 2008

poésie / merimages 13

Le ciel a pour la mer des regards qui bénissent.
Le soleil sur la mer est un bateau qui glisse.
Chaque lame a son or, chaque écume sa nuit.

Evocation de Cancale dans le Crépuscule par Max Jacob

vendredi 16 mai 2008

poésie / merimages 11. dédiée à Pierre-André Simard et à tous ses amismarins québecois.

Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemple ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame.

Charles Baudelaire

jeudi 15 mai 2008

poésie / merimages 09

Pauvre mer condamnée
A l'éternel mouvement,
Après avoir connu la paix.

Federico Garcia Lorca

mercredi 14 mai 2008

poésie / merimages 06

La mer baigne la Saintonge
Juste au lieu où se prolonge
Du fleuve aux gascons si cher
L'onde jaunâtre en flot vert
Et l'eau douce en flot amer.
La côte, gâteau que ronge,
Aujourd'hui, demain, hier,
La vague à la faim d'enfer
S'y creuse en cirque de fer
Qu'un fin sable enferme et longe.

Henri-Frédèric Amiel

mardi 13 mai 2008

poésie / merimages 10

Que j'aime à contempler dans cette anse écartée
La mer qui vient dormir sur la grève argentée
Sans soupir et sans mouvement !

Alphonse de Lamatine

lundi 12 mai 2008

poésie / merimages 07

J'ai dans l'âme une odeur marine
Odeur de large, odeur de plage, odeur des ports,
De vieux ports goudronneux et saurs où la marée
Délaye lentement l'ombre des grands navires.

Roger Devigne

dimanche 11 mai 2008

poésie / merimages 08

Tout au plus un navire,
Tout au plus un navire à demi englouti.

Pul Eluard

samedi 10 mai 2008

poésie / merimages 05

La mer rayonne sous le soleil et chaque soir semble mourir avec lui.
Et quand il a disparu, elle continue à le regretter,
A conserver un peu de son lumineux souvenir.

Marcel Proust

vendredi 9 mai 2008

poésie / merimages 04

L'eau est douce et ne bouge
Que pour ce qui la touche
Pour le poisson, pour le nageur, pour le bateau
Qu'elle porte
Et qu'elle emporte.

Paul Eluard

jeudi 8 mai 2008

poésie / merimages 01

Là où finit la terre,
La mer a son royaume.

Charles Baudelaire

mercredi 7 mai 2008

poésie / merimages 02

Si tu trouves sur la plage un joli coquillage
Compose le numéro Océan 00
Et l'oreille à l'appareil
La mer te racontera dans sa langue
Des merveilles que papa te traduira.

Claude Roy

mardi 6 mai 2008

Survivante


Survivante, première mise en ligne par charliecloutier.

L'âme a vêtu cette robe fragile
Malhabile, docile, parfois débile
Mais bien loin d'être imbécile
Quand même très habile sur son fil

L'égo a besoin d'indulgence
Il souffre trop, même à outrance
Il est né, a perdu ses sens
Depuis il cherche où est sa chance

Ce corps perdu cherche l'esprit
Celui qui mène vers autrui
Il ne veut pas tous les crédits
Il n'a besoin que d'un ami

Quelqu'un qui loin d'être petit
Lui indiquerait malgré lui
Ce qu'il doit faire dans cette vie
Pour redevenir un grand esprit

Peut-être est-il trop exigeant
Mais il n'est surtout pas méchant
Quand il aime il aime vraiment
Dans le fond ce n'est qu'un enfant

Tous les humains sur cette terre
N'étaient que des enfants naguère
La preuve ils font toujours la guerre
Pour traverser toutes les barrières

Sinon ils seraient tous aimants
Affables, aimables, bienveillants
Ils deviendraient tous des géants
Ignoreraient le mot méchant
Au jardin d'Éden
(Sue 2008)

lundi 5 mai 2008

Deux chevaux cyclopes

Tout le monde connaît le Haiku, mais bien peu s’intéressent au senryū. Pourtant c’est une forme plus amusante de courte poésie japonaise: Elle se compose de trois lignes de 17 syllabes au moins. Il a pour sujet nos faiblesses humaines et non pas la nature ou les saisons. Le senryū est souvent cynique alors que le haïku est sérieux.
Je vous en propose quelques uns sur le rythme 7-5-7 du plus simple au plus complexe.

Ah ! Cupides dont l’égo
perce d’une flèche
le si beau chant des oiseaux.

La langue de vipère
aiguise ses crocs
aux hévéas les plus beaux.

Sur la page, les crayons
plantent une graine
en terre ou sur les sillons.

Va, prends ta plume corps beau,
grave tes lettres
en mon cœur et sur ma peau.

dimanche 4 mai 2008

Fantaisie / sunset!


Fantaisie / sunset!, première mise en ligne par charliecloutier.

Observer l'horizon
Apprécier la saison
Déguster sa passion
Élixir ou poison

Peu importe la façon
Être heureux sans raison
Savourer l'abandon
Ce besoin d'évasion

Juste un verre pour sourire
Retrouver nos délires
Et puis redécouvrir
Qu'on s'aime à en mourir

J'ai le feu dans les yeux
Que demander de mieux
Trop se prendre au sérieux
C'est parfois malheureux

Un peu de fantaisie
De soleil dans nos vies
Laissons donc l'infini
Tricoter nos défis
(Sue 2008)

samedi 3 mai 2008

Oser un pas, un petit pas!


Oser un pas, un petit pas!, première mise en ligne par charliecloutier.

Un petit pas, un autre et c'est parti
Savoir oser, cesser de craindre les interdits
Le difficile, c'est le premier sans contredits
Les malhabiles...ils peuvent le faire aussi

Juste un pas, sentir et voir la différence
Le premier est déjà fait depuis l'enfance
Même oublié, l'importance c'est la confiance
La mémoire est en attente d'une autre chance

Les déboires qu'ils sortent de nos tiroirs
Et pourquoi pas, qu'ils aillent se faire voir
Plus jamais ils ne pourront nous faire croire
Que pour nous... il n'existe que du noir

Sauter à l'eau et admirer toutes ces couleurs
Des bleus, des verts et encore que de splendeur
Les roses, les jaunes, du rouge pour votre coeur
L'amour est là...il habite votre intérieur

Pour replonger, de remonter c'est nécessaire
Aller, cesser, c'est fini de faire la guerre
Pour embrasser toutes les courbes de l'atmosphère
Il faut tenter et découvrir le laisser-faire

La vie est belle, et la folie ne l'est pas moins
Lorsque la lumière emprunte ses chemins
Qu'elle traverse les craques et tous leurs liens
La joie de vivre surmonte nos destins
(Sue 2008)

vendredi 2 mai 2008

Saule pleureur!


Saule pleureur!, première mise en ligne par charliecloutier.

Bel imposant, majestueux
Rameaux retombants généreux
Un saule planté par nos aieux
Pleureur pas dutout malheureux

Ses grands bras pourraitent abriter
Des enfants démunis, délaissés
De ses effleurements apaiser
Les caresses dont ils ont manquées

Ces petits qui pleurent en silence
Qui n'auront pas connu d'enfance
À quoi ça rime ce mot enfant
Pour tous ces parents délinquants

Je pourrais m'asseoir pendant des heures
À contempler, regarder ...je pleure
Sur toutes ces existences gâchées
Que pouvons nous ...sinon pleurer
(sue 2007)

jeudi 1 mai 2008

La terre


La terre, première mise en ligne par charliecloutier.

Élément de base de la vie
D'elle dépend notre survie
Terre végétale, terre de roche
Elle n'est jamais moche

Celle-ci est parsemée de cailloux
De la terre dure en- dessous
Nos aieux ont bien travaillé
Pour réussir à labourer

Souvent dehors jusqu'à la nuit
Ils n'avaient jamais fini
Ils auront travaillé dur
Pour nourrir leur progéniture

Certains vivaient dans l'abondance
Tous n'ont pas eu cette chance
Des pauvres et des affamés
Notre patrie en est peuplée

On s'rait porté à croire qu'aujourd'hui
La misère, la honte...tout est fini
Au contraire, il y aura toujours
De pauvres gens aux alentours

Pas besoin d'aller au bout du monde
Il faudrait davantage que l'on sonde
Parfois ce sont nos propres voisins
Trop d' enfants souffrent de la faim

Que dire de la maltraitance
De tous ces gestes de violence
Est-ce qu'il n'y a que la fin du monde
Pour que cesse ces actes immondes
(Sue 2007)